Comment est produite l’eau potable ?

La production d’eau potable comprend tout ou partie des activités liées au prélèvement, à la protection du point de prélèvement ainsi qu’au traitement de l’eau brute.

 

Le prélèvement (ou captage)  est réalisé soit par pompage dans la nappe phréatique ou captation d’une résurgence de source (eaux souterraines), soit par prise d’eau sur un cours d’eau ou un lac naturel ou artificiel (eaux de surface), soit enfin beaucoup plus marginalement par pompage d’eau de mer.

La qualité des eaux brutes prélevées à des fins de production d’eau potable fait l’objet de normes fixées par la réglementation.

 

Il arrive souvent localement que l’on combine eaux de surface et eaux souterraines, non seulement pour couvrir la demande en volumes tout au long de l’année, mais aussi pour bénéficier par mélange d’un premier effet de dilution de certains polluants.

 

Si grâce à la filtration naturelle lente assurée par les différentes couches géologiques, les eaux souterraines ont longtemps présenté un niveau de qualité très sensiblement supérieur aux eaux de surface, il n’en est plus de même aujourd’hui dans de nombreuses régions.

Les pollutions ponctuelles et diffuses résultant des activités humaines (agriculture, industrie, rejets d’eaux usées domestiques plus ou moins bien traitées), combinées à la surexploitation fréquente des nappes phréatiques, et aux effets sur leur approvisionnement du dérèglement climatique (bouleversement du régime annuel des pluies, périodes de sécheresse) se traduisent par leur contamination croissante par différentes familles de polluants. 

 

Les eaux brutes (souterraines et/ou de surface) doivent donc presque systématiquement subir différents traitements pour répondre aux critères de qualité des “eaux destinées à la consommation humaine” (EDCH) fixés par la législation.

 

Le premier objectif des traitements est de réduire ou d’éliminer les polluants présents dans l’eau brute pour respecter les seuils réglementaires en sortie d’usine de traitement. Ils visent aussi à maintenir la qualité sanitaire de l’eau tout au long de son parcours jusqu’au robinet de l’usager, le temps de séjour dans les canalisations et les ouvrages de stockage (châteaux d’eau, réservoirs), pouvant favoriser le développement de bactéries.

L’unité de distribution (UDI) est le secteur sur lequel l’eau distribuée présente des caractéristiques que l’on peut considérer comme homogènes du fait de l’organisation de la chaîne globale d’approvisionnement. Une unité de distribution peut englober plusieurs communes ou parties de communes en fonction de la localisation des points de captage et des usines de traitement, et de l’extension des réseaux de distribution.