La qualité de l’eau potable dépend de la fiabilité des traitements réalisés mais aussi et surtout de la qualité de l’eau brute utilisée. Pour protéger l’eau potable, il est donc nécessaire de protéger les points de captage et les sources d’eau qui les alimentent. Les actions préventives qui permettent de préserver ou reconquérir la qualité des ressources en eau évitent d’ailleurs d’avoir recours à de nouveaux traitements qui sont coûteux aussi bien du point de vue financier qu’environnemental.
Concernant la pollution par les nitrates, les pesticides et leurs métabolites, il est judicieux d’accompagner les agriculteurs présents sur les terres des aires d’alimentation de captage vers des pratiques agricoles plus vertueuses. Il est ainsi possible d’établir des incitations financières pour réduire les intrants azotés et les pesticides, diversifier les assolements et augmenter les surfaces en prairies.
Concernant la pollution par les PFAS, au niveau local il est possible d’interdire les rejets industriels de PFAS aux usines responsables des pollutions les plus importantes. Il est également possible d’interdire l’épandage de boues qui sont utilisées en tant que fertilisant mais qui peuvent potentiellement être contaminées par des PFAS. Au niveau global, vu la persistance des PFAS, il est nécessaire d’obtenir une interdiction stricte de ces polluants. C’est en partie l’objet de la loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux PFAS. Une première interdiction des PFAS dans les mousses anti incendies a été adoptée le 3 octobre 2025 par la Commission européenne. L’interdiction universelle des PFAS est en cours d’évaluation et permettrait d’interdire de manière très large l’ensemble des PFAS